1. |
Tant que je respire
03:24
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La vie ne tient qu’à un fil épendyme, dans ta colonne, tu sens ta fragilité folle
Chaque pas sur le sol, chaque embûche au tournant, te rappelle ce temps où tu ne craignais rien
Le temps s’est tu, pourtant, et tu te sens, tu te sens si frêle
Demain, déjà, t’imagines ? C’est dingue à quel point le…
Parlons peu mais partons loin, sous d’autres cieux, trouver quel temps, quel temps…
Tant que je respire
Tant que je reste
Tant que le pire reste à venir
Tant que j’étire le meilleur du reste de mes jours
Tant que les miroirs nous font fuir
Que tout tangue autour, mais jamais ne chavire
Tant que je respire,
Tant que je respire
Tant que je respire
Tant que je respire
Tant que je respire, frère
Tant que je respire…
J’espère
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2. |
Tracer les routes
04:00
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Sans titre
sans carte
sentir la corde sensible se tendre
Sans fuir
s’ébattre
éviter la foudre et s’enfouir sous les cendres
sans tombe
sans trace
sans passé
sans foi
saturer le vide qui n’attendait que toi
sans blague
sans colère
sans manière
sans peur
sans boussole
sans fard
sans remord
sans mémoire
sans choix
sans arrière-pensée
sans camp retranché
sans place au soleil
sans bouteilles de plongée
sans sortie de secours
sans arrêt
sans détour
sans forcer l’allure
Traverser les murs
Traverser la vie, la mer,
les montagnes, les frontières,
traverser le doute, la colère,
traverser la chair
tracer les routes
tracer
les routes
tracer les routes qu’on veut
Les routes
Tracer les routes
les routes qu’on veut tracer
tracer les routes
tracer
les routes
tracer les routes qu’on veut
Tracer
Tracer les routes
Tracer les routes qu’on veut
Avec envie, avec les dents
avec l’entrain, l’allant
avec le cœur, avec le temps qu’il faut,
le ventre accroché,
entendre un appel,
quitter son antre avant que tombe le ciel
En avant, les deux pieds dans les flaques de vent
et les sacs remplis de poudre de rêve
Avoir au chaud dans le réservoir
la fièvre et la transe
Ne pas savoir vers où on part
et par quoi on commence
Les pensées passent la main au pas
et tant qu’on avance
Le souffle court, le coeur bat et crée la cadence
On passe par ici ou on passe par là
Tant que le chemin n’existe pas,
là où le bruit cesse,
où l’ennui nous laisse
l’abandonner d’un geste.
Traverser la vie,
traverser la chair,
Traverser le doute,
la colère.
tracer les routes
tracer
les routes
tracer les routes qu’on veut
les routes
tracer les routes
les routes qu’on veut tracer
tracer les routes
tracer
les routes
tracer les routes qu’on veut
Tracer
Tracer les routes
Tracer les routes qu’on veut
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3. |
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-Iraka-
Le coeur dans la lune et les pieds dans le caniveau
On s’est reniflés comme des animaux
On avait faim
On avait soif
Le coeur dans la lune et les pieds dans le caniveau
Je l’ai embrassé comme un saligaud
Elle avait froid
Elle avait que moi
-Zedrine-
Tu as vécu tes épopées sauvages, toi aussi
Tu as chevauché des 2CV cap sur la plage entre amis
Mais "La Plage" c'était le nom du club
Où tu finissais par échouer, minable,
Ta voix disparue sous les subs
Ton verre renversé sur la table
Le spectacle est en cours
et j’entends son bruit sourd
à travers les cloisons
Le mur des souvenirs
Voudrait le retenir
Mais je connais la chanson
J’ai longtemps fredonné
« J’ai pas tué, pas volé
J’voulais courir ma chance »
Mais, fermés les carnets
Un ange est passé
et disparue l’enfance
Rendez-vous au saloon
Encore saoul de la veille
On est là tous les soirs
On se fout du headache
On avalera des tequ'
On est venus pour boire
A cran jusqu’au matin
Chacun sort son engin
Pour faire parler la foudre
Dedans tous nos 20 ans
Flotte un goût de vin blanc
Et des relents de poudre
On se fout du décor
On se joue des périls
Il est trop tôt pour voir
Qu’un jour on peut finir
Dans la boue face au sol
À ruminer l’histoire
Une tournée générale
Un tourbillon de filles
C’est un nouveau départ
Tous les soirs on revit
Tous les soirs on s’envole
On s’enfuit tous les soirs
Chacun tient son rôle et
bientôt l’un s’écroule,
c’est plus vraiment drôle
quand le shérif déboule
« Du goudron et des plumes »
On marmonne dans son dos
Mais bientôt on s’fait plus p’tits sous nos paletots
Ce soir on rentre entier,
la nuit est indulgente,
ça change des gueules cassées
qu’on ramène dix fois sur trente
Ce soir on chante pour qui ?
On s'en fout tant qu'on chante
Ce soir on rentre à pieds
Ça évitera qu'on se plante
Tomorrow comes too soon
A peine le temps d’un rêve
On se voit demain soir
Rendez-vous au saloon
Pas moins fous que la veille
Accrochés au comptoir
Tomorrow comes too soon
Rendez-vous au saloon
Tant qu’il est encore temps
Dedans tous nos 20 ans
Flotte un goût de vin blanc
Et des relents de poudre
Dedans tous nos 20 ans
Flotte un goût de vin blanc
Et des relents de poudre
Dedans tous nos 20 ans
Flotte un goût de vin blanc
Et des relents de poudre
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4. |
Bleu pâle
03:51
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Elle essuie une larme
Laisse une épaule saillir
Son chemisier bleu pâle
Voudrait s’enfuir
Ses jambes pressent un peu
Son allure vacillante
Quand elle traverse en feu
La rue méchante
Le téléphone est chaud
Dans sa poche trop étroite
Les derniers mots résonnent
Dans ses oreilles amères
Se cognent sans arrêt
Dans ses pavillons sourds
Et la laissent aveuglée
Titubant en travers
On a pas voulu ça
Elle se répète encore
On voulait une histoire
Qui nous transporte ailleurs
On l'a même eu, je crois
Mais c'est si loin hier
C'est déjà autrefois
Il nous reste l’hiver
Il nous reste le froid
Le frisson n'est plus le même
Nos pas sur les parois
D'une rue trop en pente
Une larme, une épaule,
Un chemisier bleu pâle
Un message impensable
Une allure… vacillante.
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5. |
Des comètes et des anges
04:05
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Elles ne sont pas tombées très loin
Leurs comètes de mensonges
Elles ont un peu éclaboussé
Nos saintes vies de bonzes
On a jamais saisi pourquoi
Nous devions craindre les anges
Mais leurs ailes brûlent quand on s’approche
Et leurs carcasses, torches éteintes,
Vont, déjà,
Flottant sur le Gange.
*****
J’étais endormi près du feu
Les étoiles pour seul toit
Dans une clairière quelque part
Entre le monde et moi
Quand on est seul et qu’on écoute
La forêt résonne de mille voix
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